Le sacré Cœur
Il est intimement lié au développement du quartier. En effet, au 19ème siècle et plus précisément en 1856,
Mgr Eugène de Mazenod fit construire une première église consacrée aux Saints Adrien et Hermès, ce qui permit au quartier du Prado-Rouet de s’urbaniser et de prendre de l’importance au sein de la cité.
Des agrandissements s’imposèrent pour la petite église avec des nouveaux ornements, des objets liturgiques et un orgue.
En 1918, Mgr Fabre, évêque de Marseille, décide de faire construire à la place de Saints Adrien et Hermès, la basilique du Sacré Cœur, en souvenir de Mgr de Belsunce qui avait consacré la cité au Sacré-Cœur, lors de la grande peste de 1720. Deux siècles enfin après le vœu de Mgr de Belsunce, en 1920, la première pierre fut posée et en même temps disparaissait la petite église Saints Adrien et Hermès.
La basilique fut dédiée non seulement au Sacré Cœur mais également aux morts des deux guerres mondiales du 20ème siècle.
De style néo-roman de réminiscence byzantine, le projet d’origine a été établi par l’architecte Théo Dupoux et son fils.
La façade de la basilique est en pierre de la Roche d’Esteil, les chapiteaux des grandes colonnes sont en pierre de Lens (Gard) et les 40 colonnes en granit. Le carrelage de la crypte est en grès de Paray-le-Monial.
La statuaire comprend, entre autres choses, une vierge réalisée par Louis Botinelly ainsi que deux statues plus anciennes que l’église, dont une vierge à l’enfant offerte à la paroisse par un antiquaire marseillais.
Les vitraux du déambulatoire représentent des anges armés correspondant aux combats de la première guerre mondiale.
Les orgues de l’ancienne église Saints Adrien et Hermès furent installées dans l’ancien collège Saint Ignace, rue Saint Sébastien puis transférées en 1947 dans la basilique du Sacré Cœur. Les modestes dimensions de l’orgue firent envisager son remplacement. Il fallut attendre octobre 1988 pour qu’il résonne à nouveau, laissant visible de l’intérieur la rosace de la façade principale.